Le baptême peut être administré à n’importe quel âge et se passe toujours de la même manière : Le pasteur verse de l’eau sur le baptisé en prononçant la formule trinitaire : « Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ». Le baptisé est ainsi reconnu comme membre de la famille des chrétiens. C’est donc inexact de parler d’un baptême protestant, catholique ou orthodoxe. Le baptême est le sacrement d’union des chrétiens : Même si nous pratiquons notre foi dans des communautés diverses et de manière différente nous appartenons au même corps du Christ par le même et unique baptême.
Certains parents se demandent quel serait le meilleur moment du baptême :
- Quand le bébé vient de naître ?
- Ne faut-il pas attendre que l’enfant soit plus grand pour qu’il comprenne ce qui se passe ?
- Ou faut-il attendre l’âge d’adolescence ou d’adulte pour que chacun puisse faire son propre choix ?
L’Église Réformée de France n’en fait pas une règle, mais dans la rencontre avec vous le pasteur va connaître vos motivations et vous aider à choisir la formule qui correspond le mieux à vos attentes.
Baptisé ou non, nous estimons qu’à chaque âge on peut grandir et se former dans la foi : C’est pourquoi nous proposons déjà une activité pour les tout petits qui leur permet de découvrir des histoires de la Bible, des prières et chants adaptés à leur âge : le culte des petits. A partir de l’âge scolaire tout un parcours de catéchisme est réservé aux enfants et aux jeunes qui peut aboutir à l’âge de 15 à la Confirmation pour ceux qui étaient baptisés auparavant ou au baptême selon le cas.
Les adultes qui souhaitent effectuer une démarche en vue du baptême sont accompagnés par le pasteur qui prépare avec eux un parcours personnalisé et sont invités à se joindre au groupe du catéchisme pour adultes.
Le baptême
Baptiser, du grec “baptizein” qui veut dire plonger, faire naufrage, couler, correspond alors à un geste signifiant que le baptisé est “plongé dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ” (voir : Rom 6, 3-11) et qu’il est mis au bénéfice de sa grâce. L’eau du baptême – qu’il s’agisse d’immersion ou d’aspersion – rappelle à la fois la mort et la vie nouvelle en Christ du baptisé. Depuis les origines et en conformité avec les témoignages du Nouveau Testament, les chrétiens considèrent le baptême comme un signe de l’appartenance à l’Église. Le Synode national du Chambon sur Lignon, 1951, exprime ceci : « Le baptême donne au baptisé le signe de son incorporation au corps du Christ » (Actes du Synode, p.20). Le baptême revêt donc un caractère communautaire, ecclésial et public : il est le témoignage de la grâce de Dieu pour le baptisé et atteste que nous sommes sauvés par la mort et la résurrection du Christ. C’est aussi la raison pour laquelle la célébration du baptême a lieu lors du culte dominical. Le baptême d’adulte ou d’enfant est indissociable de la foi : la liturgie baptismale comprend donc une confession de foi du baptisé, ou de ses répondants, et de l’Eglise. Dans le cas du baptême d’enfant, il est demandé aux parents, d’une part, aux parrains et marraine, d’autre part, de prendre des engagements, notamment celui de lui donner une éducation chrétienne et une instruction dans la foi en lien avec la communauté chrétienne. La liturgie commune propose d’une part un culte dominical pour un baptême d’enfant. Il permet aux Églises locales où il y a peu de baptêmes de mettre en valeur la signification de cet acte tout au long de la célébration et peut être utilisé si l’on désire grouper plusieurs baptêmes en un même culte. D’autre part, une fiche indépendante, intitulée “Liturgie de baptême”, peut être insérée dans la liturgie du culte dominical, avant le moment des lectures et de la prédication. Elle n’alourdit pas l’ensemble et permet une utilisation plus fréquente.
Présentation d’un enfant et bénédiction de sa famille
Certains parents désirent différer le baptême de leur enfant pour permettre à celui-ci de le demander consciemment et librement au terme d’une démarche personnelle ou d’en garder la mémoire. Ils souhaitent néanmoins associer l’Église à leur joie et à leur reconnaissance. La prière de la communauté est alors action de grâces pour la naissance ou l’arrivée de l’enfant et appel de la bénédiction de Dieu sur lui et toute sa famille. Cet acte cultuel, qui devrait avoir lieu peu de temps après la naissance ou l’arrivée au foyer, est de l’ordre de la vie de l’Église locale ; c’est pourquoi nous suggérons qu’il se place, dans le déroulement liturgique, au moment de l’échange d’informations locales et de nouvelles de l’Église universelle : la présentation d’un enfant au Seigneur et à la communauté prend alors tout son sens et évite la confusion avec le baptême reconnu comme un sacrement. (Décision XVI-5 du Synode national du Chambon sur Lignon 1951). Les parents sont encouragés par l’exhortation à demeurer fidèles à la vocation que Dieu leur adresse au sein de l’Église locale et à faire découvrir la Parole de Dieu à leur enfant. La liturgie propose une fiche indépendante, intitulée “Présentation d’un enfant et bénédiction de sa famille”. Cette fiche peut être intercalée dans la liturgie de culte dominical.